Ile etait une fois
Nous y voila. Ce petit bout de terre volcanique d'une vingtaine de kilometres de long tout au plus, a 3700 km des cotes chiliennes, pourrait ressembler a n'importe quelle autre ile du pacifique.
On nous accueille avec des colliers de fleurs,
on y trouve une plage de sable fin et quelques cocotiers,
un petit port de pêche,
des fleurs de frangipagnier (et quelques autres),
des danses et un folklore local qui font penser à la culture polynésienne ...
Et pour cause : selon les historiens, ce sont des Polynésiens qui sont venus coloniser cette île en premier.
Mais ici, sur Rapa Nui, c'est l'importance accordée aux pierres qui fait la singularité de l'île. Les Rapanuis ont de tout temps vénéré ces géants : les Moaïs.
Passés les premiers sentiments de stupéfaction face à la fois à l'imposante masse et à la beauté de chacune de ces statues, nous avons voulu en savoir plus.
Nous ne vous feront pas un détail archeologico - historique de tout ce que nous avons pu lire, simplement les grandes lignes. Tout est à prendre au conditionnel puisque, comme en Égypte et ailleurs , la taille d'une pierre ne pouvant être datée, tout est théorie.
Leur fonction : il semblerait qu'à chaque mort d'un personnage important d'une tribu, un Moaï était érigé et placé le regard tourné vers le village pour le protéger. (C'est pour cela qu'ils sont tous dos à la mer)
On nous a expliqué qu'il y avait une carrière, d'où les Moaïs étaient extraits pour être transportés jusqu'à leurs plateforme au bord de mer, tout autour de l'île. Voici cette carrière, où des Moaïs semblent avoir été laissés en route.
Que les tribus de l'île se tiraient la bourre à celui qui construirait le plus grand, sachant que le plus haut qui ait été mis sur pied mesure 9m, et pesait dans les 80 tonnes.
Donc vous avez suivi? Avec des pierres et des cordes (ni marteau, ni burin, ni charette à l'époque ) ils taillaient puis transportaient ces géants de plusieurs dizaines de tonnes sur plusieurs kilomètres, puis les installaient sur leur plateforme (allant jusqu'à 15 Moaïs sur la plus grande plateforme) disposaient les coiffes de tuffe qui arrivaient d'une autre carrière, puis s'occupaient des finitions, notamment en posant les yeux qui donnait son âme à la statue, permettait au mana (l'énergie ) de circuler.
Après avoir fouillé dans l'histoire de l'île, pour se rendre compte qu'au plus on en apprend au moins on en sait, nous nous sommes alors raccrochés à des beautés plus concrètes, que l'on avait sous les yeux.
Le détail et les prouesses architecturales pour construire les plateformes qui accueillent les Moaïs , qui rappelent étrangement un précédent voyage (île de pâques à gauche, Cuzco -au Perou à droite).
Des sites empreints d'une énergie indescriptible,
un volcan qui semble avoir été à la naissance du monde,
et des Moaïs à n'en plus finir, installés sur leurs plateformes pour la plupart,
Renversés et brisés pour d'autres (il faut savoir que tous les Moaïs ont finis par être renversés, et seulement une partie d'entre eux ont été restaurés ),
avec ou sans leur coiffe de tuffe rouge,
avec ou sans leurs yeux de nacre, qu'on leur a disposé en tant que " touche finale" comme pour leur donner vie.
Ceux qui se sont arrêtés en chemin entre la carrière et leur plateforme de destination, enfouis à moitié sous terre.
Nous sommes restés longtemps scotchés devant des couchers et levers de soleil sur les Moaïs
Voici en video ce que ca donne:
Nous aurions pu y rester encore longtemps, mais la suite du voyage nous attend. Cette fois ci on change de continent : rendez vous chez les Kiwis !
Petit bonus en prime :
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