En Nouvelle-Zelande, les kiwis ne sont pas que des fruits !
Nous quittons les montagnes enneigées pour un temps, et nous dirigeons vers la terre la plus australe de la Nouvelle Zélande : l'île de Stewart ou Rakiura en Maori.
Nous prenons un dernier petit déjeuner sur une plage de l'île du sud.
Mais même les arbres étaient d'accord pour dire qu'il valait mieux rester au chaud dans le camion ( garanti sans trucage ! )
Nous laissons Boumbo à grands regrets pour prendre le ferry, mais excités à l'idée de découvrir cette île qui est un parc naturel conservant beaucoup d'espèces d'oiseaux à l'état sauvage, grâce à sa protection naturelle par son isolement face aux prédateurs.
La légende raconte que lorsque Maui (un demi dieu qui se retrouve dans beaucoup de cultures polynésiennes) est allé pêcher sur son canoë (représenté par l'île du sud) le grand poisson (représenté par l'île du nord), il s'est servi de Stewart Island comme d'une ancre. Un monument y est dédié sur l'île.
C'est de cet endroit même que démarre notre dernier trek, qui va durer 3 jours.
La première partie se fait en longeant la côte, par une succession de plages magnifiques qui rappelent l'Abel Tasman (cf article nord de l’île) alors que nous sommes presque 1000km plus au sud!
Un grand soleil nous offre le plaisir de profiter de cette côte magnifique.
Arrivés au refuge, c'est un reste de petit salé aux lentilles fait la veille que nous dégustons à la bougie (pour le romantisme on repassera ...), en compagnie de Yuan Yuan, une chinoise travaillant dans le vin en Nouvelle Zélande. Elle n'avait cependant pas prévu de bouteille pour compléter notre dîner à LA chandelle, mais pas rancuniers, nous lui avons appris a jouer au Yam et nous avons quand même bien sympathisé.
Départ le lendemain sous un ciel un peu plus gris mais peu importe, nous resterons dans la foret toute la journée. Nous croisons des vestiges de l'exploitation forestière qui avait lieu sur l'île avant qu'elle soit protégée.
Apres quelques passages boueux pour ne pas oublier que nous sommes bien en "tramping",
l'arrivée au deuxième refuge se fait sans encombre, accompagnés du chant des oiseaux de plus en plus présents et visibles (même s'il reste difficile de les prendre en photo avec notre petit appareil).
Nous profitons du coucher de soleil sur la petite baie dans laquelle est installé le refuge.
Nous serons seuls cette nuit, donc plus silencieux que la veille, et c'est peut être grâce à cela que ...
Après de nombreux essais infructueux, à sortir dans le noir, éclairés seulement d'une lumière rouge (pour ne pas les faire fuir), à s'assoir et attendre, guetter leurs chants, immobiles et silencieux ...
Je sors (guillaume), pour une fois seul, vers 22h, pour aller aux toilettes à une cinquantaine de mètres du refuge, je m'éclaire par précaution seulement de ma lumière rouge, et là, après avoir fait à peine quelques pas, je vois une masse de la taille d'une grosse poule courir et s'écarter du chemin. Je m'arrête, oriente ma lumière, il est là ! Un Kiwi, bien haut sur ses pattes d'une trentaine de centimètres, il s'est arrêté, il se rapproche, curieux, pour me renifler avec son long bec (mauvaise vue mais très bon odorat grâce à des narines au bout du bec ) puis passe son chemin calmement . À peine le temps de retourner au refuge pour prévenir Marion il était déjà parti. Désolé là encore mais pas de photo, un flash aurait tout gâché.
Quelle rencontre, ces quelques secondes pendant lesquelles le temps s'est suspendu... inoubliable !
Nous repartons le lendemain pour notre dernière journée de marche, longeant de nouvelles plages de l'autre côté de l'île, où l'oiseau rare rencontré la veille avait laissé des traces !
Nous repassons ensuite par ce qui semble être le cœur de la forêt, accompagnés du chant d'un oiseau que nous rebaptisons 56k, (référence aux premiers modems) écoutez plutôt :
Nous finissons par une nuit en auberge de jeunesse pour attendre le ferry du lendemain matin, dans la seule ville de l'île. Nous y retrouvons l'équipe de parents/instits que nous avions rencontrés à l'aller, en "school camp" pour découvrir la nature : sympa comme classe verte !
Dans le ferry nous serons aussi accompagnés d'habitants de l'île qui partent pour leur dernier voyage ...
On se retrouve pour la dernière partie de notre tour de Nouvelle Zélande avec un retour à la fraîcheur au Mt Cook, et jusqu'à notre départ de Christchurch.